Le
jacquemart de l'église Notre Dame
par Michel BARASTIER, Ingénieur en chef honoraire de la Ville de Dijon |
Le Jacquemart de l'église Notre Dame - DIJON - |
I.
JACQUEMART ...né sous " X " ? A DIJON, le JACQUEMART de NOTRE DAME est, incontestablement, le plus populaire, et à la fois le plus illustre, symbole de la cité . Nul Dijonnais n'ignore sa présence sur la tourelle qui domine le portail de l'église. De même, chacun sait qu'il " fiert du martel la cloiche de l'orreloige", sonnant ainsi les heures à sa bonne ville, aidé, dans cette noble tâche de " comptable du temps", par chacun des membres de sa petite famille, présente à ses côtés . Mais, sans doute est-il " né sous X" ,...car, paradoxalement, personne ne connait vraiment l'origine de son nom de baptême...pas plus que l'identité de ses parents, la date, le lieu, et les conditions de sa naissance ! S'agissant de son nom, bien évidemment, plusieurs hypothèses, plus ou moins fantaisistes...ou vraisemblables, ont été émises à ce sujet, mais aucun de ses " biographes" n'a, réellement, pu dégager le vrai du faux. Parmi ces diverses suppositions, en voici quelques unes : - Henri Chabeuf fait état d'un certain " Jacquemart Yolem", horloger serrurier lillois qui, au début du XVe siècle, aurait donné son nom aux " figures mouvantes" qu'il fabriquait,..."à moins que celles ci ne lui aient donné le leur", s'empresse- t-il de s'interroger ! |
En 1422, il
est question d'un " orlogeur et serrurier nommé Jacquemart qui reçut 22 livres
pour les besongnes qu'il a faictes à l'orloge de Dijon"; ( Cette intervention,
par ledit Jacquemart, est confirmée par un mémoire de la chambre des comptes.
- Eugène Fyot précise que c'est aux comptes de l'an 1500, qu'on trouve, pour
la 1ère fois, le nom de Jacquemart appliqué à l'horloge de Notre Dame .
Il y est alloué 6 francs à Jean Guillemin, lambroisseur," pour avoir fait un
Jacquemart de bois de nouhier tout d'une pièce, de la hauteur de 6 pieds, armé
et taillé en façon d'homme d'arme, et icellui mis au gros horloge de la ville
"et Fyot poursuit :" Ce fait rendrait vraisemblable une explication qui fut
donnée du nom de Jacquemart, en contradiction avec les opinions reçues qui le
faisaient venir de " Jaque- mail" ( casaque militaire en tissu de fer ), ou
de " Jaque- marteau" ( casaque militaire portant marteau) -Mais on trouve également,
la proposition de "Jacques Marteau" ( nom d'un possible horloger) dont le mot
Jacquemart n'aurait été que la contraction ( ? ). -Et puis..".Il existait, parait-il,
au commencement du XVIe siècle, un horloger célèbre nommé Jaquemar qui, entre
autres horloges à personnages, construisit celles de Fontainebleau et de la
paroisse St Paul à Paris "
Il y a encore " ceux qui prétendent que l'horloge de Courtrai est la seconde,
à roues et sonnerie, qu'ait construite un mécanicien flamand nommé Jacques Marc"...
-... et d'autres qui voient "en Jacquemart, la corruption de Jacques Aimard,
nom d'un habile ouvrier qui se distingua, par son intelligence, dans l'éxécution
de diverses horloges à machines..." - etc...etc... Quant à l'orthographe," elle
varie selon les auteurs", ajoute Gabriel Peignot qui donne en exemple : " Félibien
l'écrit Jacquemart; Furetière, Jaquemar; Ménage, Jacquemard; l'académie l'écrit
JAQUEMART,et nous nous en tenons à cette dernière orthographe,qui semblerait
annoncer un diminutif de Jaque Marteau, martelant, frappant les heures,opinion
plus subtile que fondée .( le mot jaque signifiait autrefois un habillement
de guerre qui était renflé de coton, mais, que depuis, on a fait en mailles
de fer. De ce mot jaque est venu celui de jaquette, le seul resté en usage..."
Comme on le voit, rien n'est évident sur l'origine du "baptême" de notre célèbre
personnage... ... mais rien d'évident, non plus, sur celle de sa "naissance"
! Même Peignot qui, en 1832, lui consacra un ouvrage intitulé: "L'illustre JAQUEMART
de DIJON Détails historiques, instructifs et amusans, Domicilié en plein air
dans cette charmante ville depuis 1382...." avoue son ignorance sur ce point
: " Je dirai donc franchement que j'ignore la date précise de sa construction,
le nom de l'artiste qui l'a fabriqué(...)et depuis quel temps il était dans
cette ville (... Courtrai) jusqu'à son enlèvement "
II. JACQUEMART... enfant de COURTRAI
Eglise Notre Dame - DIJON - |
Car,
de fait, contrairement à ce qu'on pourrait penser, Jacquemart n'est pas
natif de Dijon, mais a bien été enlevé....et sequestré ! Symbolique trophée
d'une lointaine victoire ducale, c'est en fait un "prisonnier de guerre",
qui, une fois installé sur son piedestal," humant le bon vin et la moutarde"
( si l'on en croit le chanoine Félix Kir, ancien vicaire de Notre Dame )
décida de demeurer dans sa ville d'adoption. Voici, à cet égard, les quelques vers que notre truculent chanoine, (par ailleurs Maire de Dijon de 1945 à 1968) lui consacra , vraisemblablement dans les années 30, et qui résument bien l' épopée de notre héros des Flandres : " Dijonnais, voici le portrait Je suis en haut toujours de garde Du vieux Jacquemart de Courtrai Humant le bon vin, la moutarde, Amené captif sur une guimbarde Et de minuit jusqu'à midi, Par un Bourguignon dégourdi Tout en fumant une bouffarde Nommé Philippe le Hardi Je sonne hardi-petit, hardi " Mais plus sérieusement, venons-en à l'Histoire,...la grande Histoire ! |
Après l'extinction
des ducs Capétiens en Bourgogne, apparurent les Valois. Le nouveau duc, Philippe,
surnommé le Hardi, épousa Marguerite de Flandre, laquelle lui apporta les comtés
de Bourgogne, d'Artois, de Flandre, de Rhéthel et de Nevers, dont elle était
l'héritière .La maison ducale se trouva, par ce mariage, " élevée à tel point
de grandeur qu'elle le disputa en puissance, avec toutes les monarchies" . Tout
ne devait, cependant, se passer sans incident;
Ainsi, en 1382, Louis de Male, beau père de Philippe, pressé par une révolte
de ses sujets gantois, conduits par Philippe d'Artevelle, l' appela à son secours.
Le duc se dirigea, immédiatement, vers la Flandre, à la tête d'une troupe de
1000 hommes que la Ville de Dijon avait levée pour la circonstance. Aux côtés
du roi Charles VI, son neveu, venu également au secours du comte de Flandre,
Philippe se battit vaillamment, et le 27 Novembre 1382, remporta sur les rebelles,
la mémorable bataille de Rosebeke, entre Lille et Courtrai. Vingt mille ennemis
restèrent sur le champ de bataille .
Si tout l'honneur de cette victoire fut pour le roi, en fait, tout le profit
fut pour le duc ! ( A propos de "l'honneur royal", il convient de rappeler la
défaite française, subie 70 ans plus tôt, lors de la bataille dite " des éperons
d'or" : Le 11 Juillet 1312, sous les murs de Courtrai, les troupes de Pieter
de Coninck, constituées d'artisans d'Ypres et de Bruges, livrèrent bataille
contre l'hégémonie du roi de France et remportèrent la victoire sur les troupes
de Philippe le Bel . Les éperons d'or des chevaliers français, ( auxquels la
bataille doit son nom ), ramassés sur le champ de bataille, et considérés comme
précieux trophée de guerre, furent apportés à l'église Notre Dame de Courtrai,
pour en tapisser les voûtes, à la grande fieté des flamands ). Or, après cette
victoire de Rosebeke, Courtrai avait fait des difficultés pour restituer au
roi, cette ancienne et précieuse prise de guerre que constituaient les éperons
d'or des chevaliers français, tués en ce lieu en 1312. C'est alors que Charles
VI enleva de force ce véritable trophée qui constituait une humiliation pour
les français. Puis il fit mettre le feu à la ville après une mise à sac systématique.
Philippe le Hardi, de son côté, fit descendre, la belle horloge qui trônait
au sommet du beffroi de la ville et qui avait la réputation de "rare chef d'oeuvre".
C'était, dit l'historien Froissart :" l'un des plus beaux qu'on sceust trouver
de çà ni delà la mer" Voulant témoigner sa reconnaissance à sa bonne ville de
Dijon, qui lui avait offert les troupes précedemment évoquées, il lui destina
cette horloge, ainsi qu'une tapisserie, et lui concéda, en outre, le droit de
porter, en chef de ses armes, le chef de ses propres armoiries .
Démontée pièce par pièce et amenée d'abord à Tournai, l'horloge et sa cloche
de 2 000 livres furent chargées sur deux chars à boeufs conduits par le voiturier
dijonnais Jean Grant, et "transportées ainsi jusqu'à Dijon pour la somme de
32 francs et demi" L'horloge subit le transport, non sans quelques difficultés.
Ainsi la cloche se brisa en chemin et dut être refondue A son arrivée à Dijon,
dans les premiers mois de 1383, les dijonnais accueillirent cette merveille
dans l'enthousiasme " avec autant d'admiration que de reconnaissance". Aussi
décidèrent-ils, aussitôt, de se cotiser pour la faire remonter et installer
en bonne place.
L' horloger Pérard, qui était venu de Gand, avec un ouvrier, pour remonter le
mécanisme, dut attendre, à Dijon, que la souscription, ouverte pour payer les
frais de réinstallation, fût couverte. Le duc et la duchesse ouvrirent la liste
en versant, respectivement, 100 francs et 50 francs, sommes considérables pour
l'époque. A leur suite vint la quasi totalité des notables " sans en excepter
les Juifs ni les Lombards" .Puis la souscription se termina par le produit d'un
charivari à Pierre de Chevigney et à sa femme, ainsi qu'un autre à la veuve
de Robert Vion , la totalité de la recette s'élevant à 1 583 francs, 11 gros
et 14 deniers. La cloche brisée , refondue dans l'enclos des Jacobins, par Girard
Perraul, fut baptisée Marguerite, du nom de sa marraine, la duchesse de Bourgogne
Marguerite de Flandre.
Commencés après Pâques, les travaux furent terminés en Aout 1383. C'est alors
que le Mayeur, Josset de la Halle, fit installer l'horloge sur une des tourelles
de Notre Dame . Chabeuf décrit le campanile comme étant analogue à celui du
beffroi de Beaune : " Il forme une sorte de lanterne en charpente et plombs
ornés s'aiguisant en flèche, surmontée d'un grand étandard et cantonnée de huits
contreforts avec girouettes en bannières surmontées de fleurs de lis, le tout
enluminé d'azur et d'or par Jehan de Baumeix, peintre du duc" Par la suite,
plusieurs réparations, transformations, voire totales remises à neuf, durent
être exécutées. En 1610, on exhausse la tour carrée en la surmontant d'un clocheton
à 4 pinacles En 1650, le clocheton est remplacé par" un campanile de fer, assez
semblable à celui qui existe aujourd'hui" "En 1651, on chargea Louis Rollin
de peindre et dorer le panonceau et la girouette placés au dessus de l'horloge".
III ." LE MARIAIGE DE JAIQUEMAR"
Jusque là, notre Jacquemart était seul sur sa tour à égrener les heures. Mais vers cette année 1651, " un fameux vigneron de Dijon", Jean Changenet, humoriste à ses heures, fit paraître une pièce en patois intitulée : " MAIRIAIGE DE JAIQUEMAR" dans laquelle il brocardait le célibat de Jacquemart. ." L'appel du barozai fut entendu ,nous dit Chabeuf,... ... et pour soulager la cloche toujours frappée au même endroit, on lui donna une compagne" JACQUELINE... ".revêtue de plomb et enluminée comme son mari, par Louis Rollin" ajoute Eugène Fyot. De fait la tâche du sonneur fut désormais assumée à parts égales entre le mari et l'épouse... En 1689, on refait la tête de Jacqueline et on surmonte la tête de Jacquemart d'un panache en fer blanc
IV. NAISSANCE DE JACQUELINET
Au printemps de 1714, les serruriers François Sonnois et Claude Pascal, l'horloger Jean Vallet, et le couvreur Claude Lemonnier... ...entreprennent la restauration de l'ensemble du Jacquemart. Or, en décembre suivant, dans des conditions quasi semblables à celles qui avaient abouti à doter Jacquemart d'une épouse, paraît " une spirituelle pièce Bourguignonne" dans laquelle l'auteur, Aimé Piron ( père d'Alexis ) raille les bons époux Jacquemart qui, sans enfant, "semblent avoir fait voeu de chasteté dans le mariage"... à moins qu'ils ne soient victimes de stérélité" Il n'en fallait pas plus, semble-t-il pour que Sonnois leur donne ce fils tant attendu, dont le marteau frappe la "Dindelle" ( petite cloche)," mais qu'il eut l'idée saugrenue de représenter nu". "Il fut aussitôt baptisé JACQUELINET"
V. NAISSANCE DE JACQUELINETTE
JACQUELINET
attendit longtemps sa soeur cadette. Ce n'est qu'en 1885, alors que l'horloger
parisien Collin effectuait des réparations, que fut installée une seconde cloche
et que naquit JACQUELINETTE,...aussi nue que son frère. VI. AUJOURD'HUI, l'horloge
de JACQUEMART ( par Eugène Fyot-extrait de "Notre Dame de Dijon"-Monographie
descriptive p.p.221 à 224) " En l'état actuel, l'horloge de Jacquemart se compose
d'une tourelle octogonne couronnée d'une terrasse débordant en corniche, surmontée
d'une balustrade en fer forgé. Sur cette terrasse s'élève une armature de ferronnerie
formant campanile et surmontée d'un clocheton à girouette.
Au milieu se trouve suspendue la grosse cloche de 1383. Elle se nomme Marguerite,
du nom de sa marraine Marguerite de Flandres, duchesse de Bourgogne, donne le
si , pèse 3 400 kilos, et mesure 1. 84m de diamètre pour 1.28 m de haut à l'intérieur.
La gravité de son timbre porte à la tristesse. On trouvera les inscriptions
placées sur la cloche dans " l'index analytique des objets d'art et d'archéologie
de la Ville de Dijon" par N.Fétu, et aussi dans " L' épigraphie de Notre Dame".
Jacquemart et sa femme, hauts de 2.05m et munis chacun d'un marteau, frappent
les heures alternativement. Tous deux ont des costumes flamands qu'on semble
avoir imités de ceux de Courtrai. Il faut savoir, en effet, que les habitants
de cette ville, navrés d'avoir perdu leur horloge, en 1383, se hâtèrent d'en
reconstruire une autre, à 2 personnages, qui fut achevée en 1385. Les personnages,
homme et femme, reçurent les noms de MANTEN et de KALLE; d'autres disent aujourd'hui,
Martin et Martine, comme on dit à Dijon, Jacquemart et Jacqueline. L'accoutrement
de cette dernière est bien celui de la bourgeoisie flamande du Moyen âge, en
jupe trop courte cependant, et coiffée d'une sorte de galette en usage autrefois.
Le vêtement de Jacquemart est moins facile à déterminer. A-t-il la mise d'un
bourgeois où celle d'un homme d'armes ? En réalité , la tunique à brandebourgs,
à ceinturon et à collet, rehaussée par le panache en fer blanc placé sur le
front, donnent bien à notre sonneur certain aspect militaire. Mais la coiffure
tient autant du bonnet que du casque. Et la bonne pipe que Jacquemart serre
éternellement entre ses lèvres, sent d'une lieue, le bourgeois buveur de bière.
Au fait, les ouvriers chargés d'éxecuter nos personnages étaient moins des artistes
que des mécaniciens, et se préoccupèrent sans doute de reproduire à peu près
les modèles flamands. Même naïve rudesse dans les deux enfants nus placés à
côté de leurs parents. Ils sont chargés de sonner les quarts sur deux petites
cloches pendues au dessous de la Marguerite.
Celle que frappe Jacqueline est ornée de nombreuses figures et inscriptions
décrites dans L' "Epigraphie de Notre Dame". Ces figures ont de telles analogies
avec celles de la grosse cloche, qu'on les croit, avec raison, contemporaines,
et probablement fondues en même temps. D'ailleurs, une délibération du " Lundi
après la Saint Andrier 1387" porte que Guillaume Trois de Hollande ( nom de
l'ouvrier appelé pour monter l'horloge ), doit assortir l'horloge de cordes,
marteaux, poids, et autres ustensiles de cloche et de clochette, ce qui indique
bien l'existence de deux cloches, au moins. Cette cloche a 0.44 m de diamètre
et 0.305m de hauteur. L'autre, de 0.42m de diamètre sur 0.30m de hauteur, est
moins ornée et d'un bronze plus clair. La date n'est pas indiquée. Avant qu'on
eût installé, en 1714 et en 1884, les deux enfants frappeurs, les quarts étaient
sonnés par un système mécanique dont il reste encore quelques traces. J'ajoute
que la grosse cloche de Jacquemart ne fut épargnée, en 1792, que grâce à son
titre d'horloge municipale mais la girouette de la cage avait été peinte aux
trois couleurs dès le mois de Juillet 1791 tandis que Jacquemart et sa femme
faisaient acte de civisme en adoptant , sur leurs vêtements, les couleurs nationales
" Nota : ( 24 Octobre 1997 ) Depuis la dernière guerre, le fonctionnement de
l'horloge est électromécanique.
Si le vieux mécanisme est toujours en place, ce n'est pas pour assurer un quelconque
dépannage mais uniquement pour le souvenir. En outre, le changement d'heure
( ou la mise à l'heure) n'est plus opéré manuellement. Depuis 1990, l'horloge
est règlée par un signal electronique qui vient de Francfort où une horloge
atomique distribue un réseau sur toute l'Europe de l'ouest.
La chouette de l'Eglise Notre Dame Elle donna son nom à une rue piétonne de la ville et, aussi célèbre que le Jacquemart, elle est la confidente des dijonnais qui viennent nombreux la caresser en espérant qu'elle exaucera leurs voeux. |
JACQUEMART
( Historique succint ) 27 Novembre 1382 - Bataille de ROSEBECK. Philippe le Hardi, victorieux, s'empare de l'horloge, réputée rare, du beffroi de COURTRAI Jean le GRAND, voiturier dijonnais, transporte l'horloge à Dijon sur 2 chars à boeufs. La cloche est brisée dans le transport- refondue et baptisée MARGUERITE -( marraine : Marguerite de Flandres , duchesse de B.) elle donne le Si - Mesure 1.84m de D.- 1.28m de H. et pèse 3.4 T L'horloger PERARD attend que la souscription soit couverte pour remonter l'horloge Le Mayeur JOSSET DE LA HALLE fait installer JACQUEMART sur N.Dame La plus ancienne mention du nom de JACQUEMART date de 1458 - Nb.d'hypothèses En 1592 , on refait le mécanisme. En 1610, on rehausse la tourelle. En 1650, on démolit le campanile et on le remplace par une "cage en fer". En 1651, JEAN CHANGENET, poête vigneron, écrit une pièce en patois dans laquelle il raille le célibat de Jacquemart.On lui adjoint JACQUELINE. En1689, on refait la tête de Jacqueline et donne un panache en fer blanc à Jacquemart. En 1714 Aimé PIRON ( père d'Alexis) brocarde la stérilité...ou le voeu de chasteté des époux Jacquemart qui n'ont pas d'enfant. Comme, dans le même temps, François Saunois répare l'horloge, il en profite pour fabriquer JACQUELINET ...tout nu ! Jacquelinet sonnera la Dindelle ( petite cloche). |
En 1885, on
lui donne une soeur cadette: JACQUELINETTE, également nue. Les parents sonnent
alternativement les heures, les enfants, les demies et les quarts A la Révolution,Jacquemart
échappe au vandalisme en qualité d' "horloge communale" On peint la girouette
aux 3 couleurs et on fait porter les cocardes nationales " aux Jacquemart" Nota
:
Depuis la dernière guerre, l'ancien mécanisme est abandonné ( mais conservé
sur place à titre de souvenir) au profit d'un mode de fonctionnement electromécanique.
Depuis 1990, la mise à l'heure ne s'effectue plus manuellement, mais automatiquement
par un signal en provenance de Francfort, où une horloge atomique distribue
un réseau pour toute l'Europe de l'Ouest.